Calendriers des Anciens

Vestiges de l'ancienne connaissance




Un calendrier

divisé en 16


Un ancien calendrier vieux de 7000 ans…

L'idée est intéressante. Pourtant, aucune trace de calendrier ne nous est parvenue directement. Le plus ancien calendrier solaire reconnu est le calendrier nilotique de l'Égypte antique (3ème millénaire avant notre ère) Cela dit, il est difficile de penser qu’avant cela, les humains ne suivaient pas les mouvements du ciel. Des dizaines de milliers d’années de nomadisme ont forcément amené les humains à chercher une organisation du temps basée sur les mouvements du ciel.


Le zodiaque comme référence

Le cycle de l’année solaire, comme n’importe quel cycle, peut être divisé en 360 degrés. Dans le calendrier zodiacal, ces 360 degrés sont divisés en 12 parties de 30 degrés. Chacune de ces parties est nommée par un des 12 signes zodiacaux. Comme il y a 365,2422 jours dans une année, un degré ne correspond pas exactement à un jour.

Les saisons peuvent changer

Si nous divisons les 360 degrés en 4 parties, nous obtenons 90 degrés dans chaque partie. Ces 4 parties peuvent être associées aux 4 saisons, mais encore une fois, nous devons ajuster la perfection de ces nombres à la réalité du cycle solaire.


Durée actuelle des saisons :

(WIKIPEDIA)

printemps, de l’équinoxe de mars au solstice de juin : 92,7 jours ;

été, du solstice de juin à l’équinoxe de septembre : 93,7 jours ;

automne, de l’équinoxe de septembre au solstice de décembre : 89,9 jours ;

hiver, du solstice de décembre à l’équinoxe de mars : 89,0 jours.


Les 4 saisons n’ont pas de durée égale et la division de ces saisons varie donc sur de longues périodes (pour aller plus loin : wikipédia saisons et observatoire de paris)

Ces considérations peuvent sembler inutiles à l’échelle de notre vie mais pour étudier un possible calendrier vieux de 7000 ans, il nous faut bien comprendre les changements qui s’opèrent sur de longues périodes. Ceci étant dit, les variations, même sur de longues périodes, ne modifient que de quelques jours l’organisation du calendrier solaire.

Un autre élément qui peut amener une variation dans les dates est la structure de notre calendrier actuel. Le calendrier grégorien est très précis sur le long terme mais le principe des années bissextiles qui permet de maintenir les solstices et les équinoxes avec le calendrier n’a lieu que tous les 4 ans et un autre ajustement ne se fait que tous les 100 ans. Et ceci s’ajoute à la variation de la durée des saisons.

La moyenne des saisons est de 91 jours. Cette moyenne permet de créer un calendrier divisé en 52 périodes de 7 jours, donnant 13 semaines par saison. Ce calendrier basé sur la moyenne est de 364 jours. On le retrouve notamment dans le livre d’Hénoch.


Divisions du temps

Regardons maintenant les dates concernées par la division du calendrier en 8, puis 16 parties.

La division de l’année en 8 parties nous donne 4 nouvelles dates. Ces dates se trouvent à la moitié de chaque saison. D’un point de vue des degrés, le cercle de 360 degrés divisé en 8 parties donne des parties de 45 degrés.


Chaque saison comprend 3 signes, chaque signe faisant 30 degrés. Pour compter 45 degrés, nous devons nous placer à 15 degrés du deuxième signe de chaque saison (30+15 = 45)

Dans le zodiaque, ces 4 nouvelles dates (mi-saison) correspondent en 2023 à :

  • 15 degrés du signe du taureau pour le milieu du printemps soit le 5 mai

  • 15 degrés du signe du lion pour le milieu de l’été soit le 7 août

  • 15 degrés du signe du scorpion pour le milieu de l’automne soit le 7 novembre

  • 15 degrés du signe du verseau pour le milieu de l’hiver soit le 4 février (jour du nouvel an chinois solaire. Voir la conférence sur Imbolc)

voir aussi l'épisode sur le calendrier divisé en 8 parties.


Si nous divisons encore chaque partie en deux, soit les 360 degrés en 16 parties, nous obtenons des parties de 22,5 degrés chacune.

Voici ci-contre le tableau qui divise selon les degrés du zodiaque l’année en 16 parties


Une preuve d’un calendrier mégalithique ?

Le professeur Alexander Thom a publié en 1967 le résultat d’une étude montrant une récurrence des orientations des monuments mégalithiques à des dates divisant le calendrier en 16 parties, voire en 32. Il proposait ainsi des périodes de 22 ou 23 jours.

Entre le 21 Juin et le 14 juillet, nous avons 23 jours.


Image : Étude statistique issue des travaux du Professeur Thom. On y voit les récurrences d’orientation en lien avec le calendrier solaire.



Une particularité de la date du 14 juillet

Entre le 20 mars et le 23 septembre nous avons 187 jours

Entre le 20 mars et le 14 juillet nous avons 116 jours (93+23)

Entre le 14 juillet et le 23 septembre nous avons 71 jours (94-23)

La date du 14 juillet par rapport aux deux équinoxes est celle qui correspond le mieux à la définition de la proportion divine : le rapport entre la grande partie et la petite partie est le même qu’entre la grande partie et le tout. Ainsi le rapport entre 116 et 71 est le même que 116 à 187.

Une démonstration par l’astro-géométrie

Dans la relation entre le calendrier et la géométrie, la latitude de Carnac nous offre une démonstration merveilleuse :

En se basant sur la façon ancienne de déterminer des angles, soit le rapport entre la hauteur et la base (voir la conférence Révélations d’une tablette sumérienne), nous pouvons dessiner un triangle ayant pour base 12 unités et marquer un calendrier sur chacune des unités de la hauteur.


Dans les épisodes sur le Calendrier celtique (voir la collection sur le calendrier celtique), nous avons vu comment l'asymétrie des 4 fêtes celtiques délivre deux angles pour les levers du soleil. L’angle du 5/12/13 qui donne des périodes de 40 jours de part et d’autre des équinoxes et l’angle du ½ (ou 6/12) qui donne des périodes de 40 jours de part et d’autre des solstices.


Nous voyons que l’angle du ¼ (ou 3/12) donne une période de 23 jours de part et d’autre des équinoxes et l’angle du ⅔ (ou 8/12) donne cette même période de part et d’autre des solstices.


Nous ajoutons ici les périodes de 30 jours qui divisent l’année en 12 parties, avec l’angle du ⅓ (ou 4/12) qui donne cette période de part et d’autre des équinoxes et l’angle du 7/12 qui donne 30 jours de part et d’autre des solstices.


Cette façon de diviser le temps selon une géométrie nous montre le lien entre le ciel et la terre, ancienne façon de concevoir l’action de l’homme. Y avait-il effectivement un calendrier lié à cette division géométrique, comme en a eu l’intuition le professeur Thom ?


Ci-contre : Le Papyrus Rhind (2000 av. J.-C.) décrivant entre autres des problèmes de géométrie


En étudiant l’approche mathématique des anciennes civilisations, nous voyons que la trigonométrie était bien présente dans ces époques reculées. Le lien avec le calendrier n’est cependant pas évident. Pourtant, le suivi d’un astre se fait par l’observation de son azimut (angle sur le plan horizontal) et de son élévation (angle sur le plan vertical). L’utilisation de la trigonométrie pour la notation de ces angles liés à l’étude du ciel a pu exister.


ci-contre : la tablette sumérienne Plimton 322 qui donne une série de triplets pythagoriciens (-1800 avant notre ère)

Des problèmes mathématiques inscrits dans la roche

Dans les alignements de Carnac, la géométrie est claire. Cette géométrie d’un triangle à base 12 se retrouve exprimée de deux façons :

1) géométrie entre le Menec et Kermario qui montre le 4/12, le 5/12 et le 6/12 : La distance Nord/Sud des alignements de Kermario vient confirmer la géométrie puisqu’elle représente 1 unité dans le schéma. (voir pourquoi kermario s’appelle kermario)

2) géométrie de Kermario qui montre 8/12 et 9/12. Ici 12 devient le dénominateur commun entre deux formes, le ⅔ et le ¾. (Plus d’infos à retrouver dans la série sur le calendrier divisé en 16, épisode 3 - sortie le 7 juillet)


L'univers visible

Nous voyons ici que l’axe principal de Kermario montre la période de 23 jours de part et d’autre du solstice, donnant ainsi la date du 14 juillet pour l’observation du lever du soleil dans cet axe. Nous trouvons donc dans ces sites vieux de 7000 ans un enseignement qui vient de la division du temps en lien avec la division de l’espace. Ces dates ne sont pas forcément des dates de célébration, mais des repères pour suivre un chemin dans l’année.