Calendriers des Anciens
Vestiges de l'ancienne connaissance
Le 1er Novembre
La fête du 1er novembre
Samaïn - Halloween
C'était le début de l'année chez les Celtes
aussi marqué dans les mégalithes
UNE LUMIÈRE DANS L’OBSCURITÉ
Nous cherchons tous la lumière. Notre vie trouve son rythme grâce à la présence ou l’absence de la lumière. La plupart du temps, ces deux aspects (lumière et obscurité) se trouvent présents en proportions variables.
Notre attachement à l’apport de lumière par des moyens artificiels (électricité, feu…) nous montre l’importance que nous accordons à la lumière dans notre vie.
Pourtant, comme nous l’avons vu le mois dernier avec l’équinoxe, le cycle annuel est un va-et-vient entre deux pôles : la lumière et l’obscurité. Depuis le 21 juin, les jours raccourcissent et les nuits rallongent. Mais depuis le 23 septembre, début de l’automne, notre quotidien a basculé dans sa phase nocturne, où les matins et les soirées sont sérieusement grignotés par la nuit. Les arbres donnent leurs fruits à la terre, font descendre leur sève dans les racines. Les écureuils font leurs réserves. Tout le monde se prépare à passer le moment où la lumière ne sera plus qu’une faible lueur dans l’obscurité.
UN PASSAGE ENTRE LES MONDES
La nuit n’est pas synonyme d’obscurité totale. Une autre source de lumière peut se révéler au fur et à mesure que l’écrasante luminosité du soleil perd de sa puissance. Les nuits se rallongent, et la présence des étoiles se fait sentir plus forte. La lune profite aussi des nuits plus longues pour asseoir son influence.
LES MORTS VIVANTS
Dans ce moment où la frontière entre les mondes s’affine, les forces du monde invisible, qui ne sont pas gouvernées par la puissance solaire, se rapprochent de nous. Un moment dans le calendrier catalyse cette réunion : la nuit du 31 Octobre au 1er Novembre. Cette nuit-là, une réunion a lieu. Les deux mondes se rassemblent et célèbrent la vie au-delà du cycle naissance, mort, renaissance.
LA FÊTE DES DRUIDES
Chez les Celtes, cette date marquait le début d’une année accordée sur la spiritualité portée par les druides. Les Celtes avaient 4 fêtes majeures dans l’année solaire :
Le 1er Novembre
Le 1er Février
Le 1er Mai
Le 1er Août
NOTRE HÉRITAGE
Le fait que ces dates tombent le premier jour des mois de notre calendrier actuel semble une coïncidence. En effet, le calendrier celtique est antérieur au calendrier julien, qui est la première version de notre calendrier actuel. Ce calendrier a été instauré par Jules César en -46, soit quelques années après l’invasion de la Bretagne. La date du 1er Janvier comme début de l’année et les mois de 30 et 31 jours positionnent donc ces 4 fêtes celtiques au 1er jour du mois. Un autre signe de l’héritage celtique est la fête de la Toussaint. Cette fête est très similaire dans son intention avec la fête celtique.
40 JOURS DE TRANSFORMATION
Ces quatre dates celtiques se positionnent dans le calendrier solaire 40 jours après le début des saisons. Le 1er Novembre se positionne 40 jours après le début de l’automne. Cette quarantaine est le temps nécessaire pour la transformation de l’énergie. Cette idée remonte une nouvelle fois jusqu’aux druides, voire même jusqu’à la civilisation mégalithique, grâce au symbole du triskel. Ce symbole indique une division en trois parties. Chaque partie peut de nouveau se diviser en trois parties, et le tout se retrouve ainsi divisé en 9. Lorsqu’un cercle de 360 degrés est divisé de cette façon, chaque partie représente 40° du cercle.
LES SORCIÈRES VIVENT DANS LES MARAIS
Un autre aspect du folklore qui entoure ce moment de l’année est lié à la magie noire ou la sorcellerie. La fête d’Halloween en est l’exemple le plus répandu. La représentation du druide en robe blanche semble plutôt convenir aux rituels estivaux. Novembre est encore appelé le mois noir en breton. Le signe zodiacal du scorpion, signe d’eau, tire sa force de l’eau marécageuse et sombre. L’eau devient un refuge pour le monde des vivants et des morts, privés de la lumière et de la chaleur du soleil. Ce qui ne vit pas est transformé, dégageant au passage une odeur nauséabonde.
Comme le montre Howard Crowhurst dans son livre intitulé Versailles, l’autre Histoire, ces endroits a priori totalement hostiles au développement du vivant ont été choisis dans le passé pour l’instauration de lieux sacrés. Un des quartiers de Paris porte encore le nom de Marais, mémoire d’un lointain passé maintenant bien révolu.
DE HAUT EN BAS
Et pourtant, quelque chose de magique se fait sentir. Les marais qui engloutissent et transforment se placent en opposition aux montagnes sacrées, lieux de spiritualité lumineuse. Cela nous rappelle encore une fois la Table d’Émeraude :
“Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d'une seule chose.”
UN MARAIS ORIENTÉ VERS LE SOLEIL
Toujours dans son livre, Howard Crowhurst nous explique comment Versailles semble combiner l’énergie du soleil et du marais. Une grande vallée qui contient dans son creux un marais, est orientée naturellement sur le lever du Soleil le 1er Novembre, ou le coucher du soleil le 15 Août. C’est dans cette vallée, sur ce marais, qu’a été construit le château de Versailles.
Conférence :
LE CALENDRIER CELTIQUE
DANS LES MÉGALITHES
Pour continuer cette recherche dans les profondeurs du calendrier, vous pouvez visionner la première partie d’une série de conférences sur le calendrier celtique.