La Science des Anciens

Thème 4 :

Les Cycles Astronomiques

Les Cycles Astronomiques

"L’observation des mouvements célestes est un moyen de connaître les lois qui régissent le cosmos. Les cycles qui régissent la vie terrestre (gestation, durée de vie, battements de cœur, respiration, digestion, sommeil, menstruations, jour-nuit, marées, saisons…) en sont l’expression ici-bas.


29,53 jours entre deux pleines Lunes.

365,2422 jours entre deux solstices d’hiver.

18,61 années pour le cycle des déclinaisons maximales de la Lune.

223 pleines Lunes entre deux éclipses.


Que veulent dire ces nombres?

Comment trouver une relation ?

Cette question animait toutes les sociétés antiques. Chez les Mayas, c’était presque une obsession, l’Homme percevant que par sa pensée, il pouvait faire la relation entre le Ciel et la Terre, entre la vie et l’au-delà, entre l’ignorance et la connaissance, entre la mécanicité et la conscience."


Extrait de “Mégalithes, Principes de la première architecture monumentale du monde”, Howard Crowhurst, 2007, 3ème édition (2014)

Conférence remasterisée :

Cycles Astronomiques

La Terre, la Lune, les planètes et le Soleil délivrent des rapports par leurs mouvements respectifs. Derrière une apparence chaotique se cache une beauté insoupçonnée, issue de lois universelles…
Cette conférence d'Howard Crowhurst met en relation les plus grands cycles astronomiques et les nombres.
Les cycles engendrent les nombres et délivrent ainsi des clés de compréhension de l'Univers.


Les cycles courts terrestres

Tout système calendaire est fondé sur des cycles naturels, dont les plus élémentaires sont ceux du Soleil, de la Lune et de la Terre. Notre système actuel est lui aussi basé sur les cycles des planètes, mais nous n’en avons plus conscience.

Le cycle jour nuit

L’unité de base, la journée, correspond au temps de rotation de la Terre sur son axe par rapport au Soleil. Elle est divisée en deux parties variables mais bien distinctes, le jour et la nuit. Pourtant, ce n’est pas cette séparation évidente qui sert de point de repère dans notre mesure du temps. Nous démarrons la journée à minuit, lorsque le Soleil est au nord et que nous sommes en plein milieu de la nuit. Midi, le sud, marque la moitié de la journée. Cette heure correspond au moment où les ombres sont les plus courtes. Minuit et midi sont des points de référence fixes, tandis que les moments de lever et de coucher du Soleil varient tous les jours. Ce premier cycle pousse à s'interroger sur une des conditions de l’existence humaine : la dualité.


A l’équinoxe, le 21 mars et le 23 septembre, la durée du jour est égale à la durée de la nuit, d’où le terme equi – noxe ; 12 heures de jour et 12 heures de nuit sur toute la terre. Deux fois par an, tous les habitants de notre planète sont logés à la même enseigne et partagent le même rythme. Cette particularité vient du fait que l’axe de la terre est exactement perpendiculaire aux rayons du Soleil, qui éclairent la moitié de la sphère terrestre passant par les pôles.
Dans l’hémisphère nord, le jour du solstice d’hiver, le 21 décembre, est le plus court de l’année. La nuit est la plus longue. Le jour du solstice d’été, c’est l’inverse. Plus on va vers le nord sur terre, plus cette variation de lumière solaire entre l’été et l’hiver est grande.
Ce phénomène revêt évidemment une importance fondamentale dans la vie des êtres humains sur terre.


Extrait de “Mégalithes, Principes de la première architecture monumentale du monde”, Howard Crowhurst, 2007, 3ème édition (2014)

La semaine de 7 jours

Les cinq planètes visibles à l’oeil nu, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, se sont jointes au Soleil et à la Lune pour former les sept jours de la semaine.


Lundi (luna dies) est associé à la Lune

Mardi (martis dies) est associé à Mars

Mercredi (mercuri dies) est associé à Mercure

Jeudi (jovis dies) est associé à Jupiter

Vendredi (veneris dies) est associé à Vénus

Samedi (saturni dies) est associé à Saturne 

Dimanche (solis dies) est associé au Soleil


D’où vient l’ordre des jours?

Classons d’abord les planètes dans l’ordre croissant de leur mouvement apparent (de l'astre le plus lent, à l'astre le plus rapide) :

Saturne, Jupiter, Mars, Soleil, Vénus, Mercure, Lune.


Nous constatons que Saturne occupe la première place. Son nom grec, Chronos, signifie le temps, d’où le terme “chronomètre”. Ceci explique pourquoi le samedi (Saturday) se situe au début de la semaine dans certains calendriers antiques et notamment le calendrier juif. 


Attribuons ensuite à chaque heure successive de la journée l’une des planètes visibles, dans l’ordre susmentionné. Disons que la planète attribuée à la première heure de la journée lui donne son nom.

Ce procédé va engendrer le tableau ci-contre.


Dans la journée nous retrouvons 3 octaves de 7 heures, ce qui fait 21 heures, plus 3 notes supplémentaires.

Ceci constitue donc 24 octaves dans la semaine.

Cette idée peut être représentée graphiquement pour montrer directement la relation entre la vitesse relative observable des planètes et l'ordre des jours de la semaine.


Textes et figures extraits de “Mégalithes, Principes de la première architecture monumentale du monde”, Howard Crowhurst, 2007, 3ème édition (2014)

Les cycles longs terrestres

Quelques cycles longs :

  • la précession des absides : cycle de 21000 ans

  • la précession des équinoxes : cycle de 25770 ans

  • l'inclinaison de l'axe de la Terre : cycle de 41000 ans

Dans cet extrait de 23min de la conférence "La division des cycles: un message des Mégalithes" (2012), Howard Crowhurst évoque les cycles longs de notre planète, se déroulant sur des milliers d'années, peu connus et peu compris de nos jours. Ces cycles étaient pourtant suivis avec précision par les Anciens. Howard redonne ici tous les éléments de compréhension afin de ne plus les confondre.

Cycle synodique et cycle sidéral

La période de révolution d'un astre peut être estimée par rapport à plusieurs références.

Si cette période est mesurée par rapport au Soleil telle qu'observée sur Terre, on parle de période synodique : c'est la période orbitale apparente de l'objet autour du Soleil.

Si elle est mesurée par rapport aux étoiles, on parle de période sidérale. Cette dernière est considérée comme la période de révolution réelle de l'objet.

Le cycle synodique d'une planète (ou de la Lune) est le temps mis par cette planète pour revenir à la même configuration Terre-planète-Soleil, c'est-à-dire à la même place dans le ciel par rapport au Soleil, vu de la Terre. Cette durée diffère de la période de révolution sidérale de la planète car la Terre elle-même se déplace autour du Soleil. En conséquence, il s'agit de la période de révolution apparente, la durée entre deux conjonctions planète-Soleil, telle qu'observée depuis la Terre.


Le cycle sidéral est la durée mise par un astre pour accomplir une révolution complète autour d’un autre astre (par exemple une planète autour du Soleil ou un satellite autour d’une planète).

Cette période correspond à la durée mise par l'astre concerné pour revenir au même point par rapport à un point donné, par exemple par rapport à une étoile.

La Lune

Les cycles de la Lune

La Lune, notre plus proche voisine céleste, a toujours rythmé la vie des Hommes. Ses déplacements et ses cycles, conditionnés par de nombreux facteurs, sont réputés pour être compliqués. Or, malgré cette complexité, les Hommes sont toujours attaché une grande importance à l’observation de ses pérégrinations, car les influences de la Lune sur terre sont considérables. Le terme « lunatique » témoigne lui-même de la connaissance historique des effets de notre satellite. Les aides soignants qui travaillent dans les hôpitaux psychiatriques redoutent la nervosité accrue de leurs patients lors des pleines lunes. Beaucoup de personnes ont ressenti le besoin de jardiner en fonction de la Lune.
Par ailleurs, les effets de ses variations sont également tangibles par l’étude des marées, dont les cycles journaliers, mensuels, annuels et pluriannuels s'emboîtent.

Extraits de “Mégalithes, Principes de la première architecture monumentale du monde”, Howard Crowhurst, 2007, 3ème édition (2014)

Les 4 principaux cycles de la Lune

Dans cet extrait de 38min de la conférence : "Le rôle de la Lune", Howard Crowhurst nous explique tout sur les 4 principaux cycles de la Lune :

  • ses phases (cycle synodique),

  • son orbite (cycle sidéral),

  • l'amplitude de son mouvement à l'horizon (cycle de 18,6 ans),

  • le cycle de Méton (cycle de 19 ans).


Le cycle de 18,6 ans de la lune

Photo : Lever de Lune au solstice d'été dans les alignements de Sainte-Barbe à Plouharnel lors de la déclinaison minimale en 2015.

L'amplitude du mouvement de la Lune à l'horizon est la plus petite du cycle.

Extrait de "Carnac entre Ciel et Terre", Howard Crowhurst, 2017.


Les cycles planétaires

Pourquoi les anciennes civilisations attachait-elles autant d'importance aux cycles astronomiques ?

Cette préoccupation n'a rien à voir avec le monde matériel. Elle est clairement liée à des raisons du domaine du sacré, à la tentative de comprendre le monde dans lequel nous vivons, à l'idée qu'il y a un sens. Si j'arrive à comprendre l'exactitude de ces cycles, je pourrais peut-être commencer à comprendre un sens derrière le cosmos. Si je peux comprendre ainsi ce qu'il se passe, alors ça vaut le coup de consacrer beaucoup de temps à ces efforts.

Howard Crowhurst présente ici le résultats de ces observations millénaires : en détaillant avec précision les cycles astronomiques, des éléments d'ordre céleste sont révélés et montrent clairement l'existence d'un ordre et de relations dans ces cycles. Howard évoque notamment le cycle de Mars, de Vénus et de Jupiter.

Le disque de Nebra

En 1999, près de Nebra dans la région saxonne de l’Allemagne, deux chasseurs de trésor firent l’une des plus extraordinaires découvertes de l’histoire de l’archéologie. L’objet qu’ils découvrirent s’est fait connaître sous le nom du disque de Nebra et est la plus ancienne représentation reconnue du ciel nocturne, estimé vieux de 3600 ans, le datant de 200 ans avant les premières images égyptiennes.
Le disque céleste de Nebra est un disque de bronze d’environ 32cm de diamètre. Le site où il a été découvert est une enceinte préhistorique qui encercle le sommet d’une colline de 252m de haut dans la forêt de Ziegeldora, connue sous le nom de Mittelberg (« la colline centrale »), a environ 60 km à l’Ouest de Liepzig. La zone alentour est connue pour avoir été occupée depuis le néolithique, et on dit que la forêt de Ziegeldora contiendrait quelques 1000 tumuli.

Depuis des millénaires, les hommes observant le ciel ont remarqué des astres en mouvement qu'ils ont appelés : les "errants", ce qui est le sens du mot "planète". Leurs cycles révèlent les nombres. Par le biais de ce disque, et de leur attention, les Anciens tentaient de relier le Ciel et la Terre.
Une caractéristique du disque céleste de Nebra qui semble susciter peu d’attention est la présence de trous autour de son périmètre.

Selon Wikipédia : "du temps où le disque fut enterré il avait aussi trente-neuf ou quarante
trous percés autour de son périmètre, chacun ayant un diamètre d’environ 3mm".
39 ou 40 est une estimation très approximative pour un objet qui a été minutieusement examiné. C’est probablement parce que les chercheurs aimeraient que le disque ait 40 trous, un joli chiffre rond lié à 4 et 10, mais en réalité, il n’a que 39 trous.

"Le disque de Nebra, Cycles dans le cosmos", Howard Crowhurst, 2012, 2ème édition 2016.

Le cycle de mars et le disque de Nebra

Dans cet extrait Howard nous montre comment le disque de Nebra peut être utilisé pour déterminer le cycle synodique de Mars en utilisant les multiples 39 et 20.

Pour aller plus loin

Retrouvez plusieurs extraits de conférences sur les cycles astronomiques.

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