Ce changement se divise principalement en deux étapes : 

1) du 21 décembre au 21 juin : étape ascendante où le soleil monte dans le ciel, les jours rallongent et les nuits diminuent. Elle commence au solstice d’hiver (21 décembre), là où le jour est le plus court et la nuit la plus longue et va jusqu’au solstice d’été (21 juin).

2) du 21 juin au 21 décembre : étape descendante où le soleil descend, les jours diminuent et les nuits rallongent. Elle commence au solstice d’été (21 juin), là où le jour est le plus long et la nuit la plus courte et va jusqu’au solstice d’hiver (21 décembre)

Ce mouvement de va-et-vient du Soleil, ascendant et descendant, peut être représenté par ce graphique. Les solstices se situent au niveau des points les plus hauts (été) et les plus bas (hiver) de la courbe.

Ces deux solstices sont donc les deux extrêmes d’un mouvement de va-et-vient, tel un pendule.

T est la période. Une étape descendante puis une étape ascendante, correspondant au mouvement du Soleil sur une année, entre deux solstices d’été.

A : Amplitude de la période.

La durée du jour au solstice d’hiver est la même que la durée de la nuit au solstice d’été et inversement. 

Exemple 1 : à la latitude de Carnac (47,6°), il y a 8 heures de jour et 16 heures de nuit au solstice d’hiver et 16 heures de jour et 8 heures de nuit au solstice d’été. 

Exemple 2 : au cercle arctique (latitude 66,5°), il y a 0 heures de jour et 24 heures de nuit au solstice d’hiver et 24 heures de jour et 0 de nuit au solstice d’été.

Au solstice d’hiver le cercle polaire arctique ne reçoit pas la lumière du soleil.

Mais dans notre calendrier, deux autres moments de ce mouvement sont marqués : les moments où le soleil est exactement au milieu de son mouvement. Ces deux moments correspondent logiquement au moment où le jour et la nuit ont une durée égale de 12 heures chacun.

Ces deux moments se nomment ÉQUINOXES, les nuits égales. Il y a donc l’équinoxe de printemps, qui est le milieu du mouvement ascendant, et l’équinoxe d’automne qui est le milieu du mouvement descendant.

À l'équinoxe, partout sur terre, la nuit est égale au jour.

Dans cette explication, nous sommes partis des extrêmes pour trouver le point médian. Mais en réalité, le point de référence doit être le point central.

En effet, les extrêmes peuvent bouger. Dans les cycles longs du Soleil (41 milliers d’années), des variations d’amplitude existent, ce qui a pour conséquence de modifier les repères des solstices (position des levers et des couchers à l’horizon, durée du jour et de la nuit).

Par contre, le point central reste TOUJOURS le même. C’est donc ce point que les Anciens ont choisi comme repère du cycle solaire. Ce choix se manifeste notamment par le démarrage des signes du zodiaque à l’équinoxe de printemps. 

De tous temps, partout sur Terre, ce point central peut être retrouvé.

Le lever de soleil à l'Equinoxe au Manio à Carnac

Aux solstices, les habitants de la Terre vivent des expériences différentes en fonction de la latitude (position des levers et des couchers à l’horizon, durée du jour). Dans les pays nordiques, en hiver, le soleil ne se lève même pas. 

Aux équinoxes, toute la Terre voit le Soleil se lever au même point de l’horizon (par rapport au nord) et a 12 heures de jour et 12 heures de nuit.

Comme l’étoile polaire qui indique le nord, cette observation permet à deux humains vivant dans des cultures très différentes, de se comprendre.

Elle unifie l’humanité.

Temple d'Abou Simbel en Egypte

Ce point à l’horizon qui réunit la Terre entière au moment du lever du Soleil aux équinoxes se nomme EST, et son opposé, lieu où le soleil se couche aux équinoxes, se nomme OUEST. Ce sont deux des quatres points cardinaux qui organisent l’espace partout sur Terre.

Quadrilatère de Crucuno à Erdeven. Le jour de l'Equinoxe le soleil se lève et roule sur le sommet de la pierre qui marque l'Est.

Cet axe EST-OUEST est parfaitement perpendiculaire à l’axe NORD-SUD, axe de la rotation de la Terre. Ce fait, qui est une évidence pour tous ceux qui ont appris les 4 points cardinaux, nous indique en réalité que le moment de l’équinoxe est le moment où l’axe de rotation de la Terre est parfaitement perpendiculaire à l’axe qui relie la terre et le soleil.

C’est donc un moment essentiel dans le calendrier. La relation parfaitement perpendiculaire de ces deux axes est-elle la cause de l’abondance des aurores boréales et australes au moment des équinoxes ?

Dans tous les cas, les Anciens ont utilisé cet axe EST-OUEST comme repère fondamental de toutes leurs constructions en lien avec les deux autres points cardinaux. 

Extrait du livre “Versailles, l’autre histoire Tome 1”

“La science Maya a trouvé une expression remarquable de ce moment. À la pyramide El Castillo à Chichen Itza au Mexique, le Soleil à son coucher le jour de l’équinoxe projette une ombre ondulée de sept courbes qui semble descendre le longue de l’escalier central pour faire le corps du serpent à plumes dont la tête est sculptée en bas de l’escalier. Des milliers de personnes se retrouvent chaque année pour observer le phénomène.

Les Égyptiens aussi se donnèrent beaucoup de mal pour déterminer exactement le jour de l’équinoxe. Les côtés nord et sud de la Grande Pyramide sont très légèrement courbes, de sorte que lorsque le Soleil se lève exactement à l’est, il vient éclairer simultanément les deux arêtes occidentales du monument. Ce phénomène ne se reproduit pas chaque année, mais une année sur quatre seulement.”

Le seule différence est la hauteur du Soleil à midi.

Cette variation est en fait le moyen de connaître notre position sur Terre. La hauteur du soleil à MIDI SOLAIRE à l’équinoxe vaut 90° moins la latitude.

Exemple : si je suis à Carnac (latitude : 47,6°), à l’équinoxe à midi, le Soleil sera à une hauteur de 42,4° (90-47,6).

Autre exemple : si je suis sur l’équateur (latitude 0°), le Soleil sera à une hauteur à midi de 90°, soit parfaitement à la verticale.

Pour calculer la hauteur du Soleil dans le ciel, il suffit de placer un mât vertical et de calculer le rapport de la hauteur du mât et la longueur de son ombre. Ce rapport donne la hauteur du Soleil dans le ciel.

Nous pouvons chercher des exemples de cette pratique dans l’architecture sacrée !

Extrait du prochain livre d’Howard Crowhurst “Versailles, l’autre histoire. Tome 1, La Science secrète du Soleil”, édition EpistemeaTV

“Un rapport en nombres entiers entre un pilier et son ombre confère une nature particulière à la latitude qui pouvait être considérée comme sacrée.

Ce principe semble avoir été inscrit dans le livre de la Genèse concernant la vie d’Abraham (Abram) qui est le patriarche principal des religions juive, chrétienne et musulmane.

Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d’Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu’à Charan, et ils y habitèrent. Genèse 11.31

Abraham quitta donc la ville antique d’Ur, aujourd’hui en Irak, qui se trouve à la latitude 30,96375°. Ici, un mât de 5 mètres de haut donne une ombre d’exactement 3 mètres de long à midi à l’équinoxe.

Abraham est monté vers le nord-ouest en suivant l’Euphrate sur une distance de plus de 925 km, jusqu’à la ville appelée Charan, aujourd’hui Harran, qui se situe dans le nord de la Syrie à la latitude 36,86989°. Cette ville à une longue histoire comme lieu sacré. Il fut notamment le lieu de la première université de l’Islam. Il existe encore les ruines de la mosquée avec une grande tour appelée tour astronomique.

Or, à cette latitude, c’est un mât de 4 mètres qui donne une ombre de 3 mètres. Ce rapport entre l’axe horizontale et vertical de 3 à 4 rappelle le fameux triangle de Pythagore le triangle 3 4 5.”