La Science des Anciens

Thème 3 :

Les Nombres

Les Nombres

"Avant la création de toute chose pouvant être dénombrée, le nombre existait par lui-même"

Platon


"Les nombres sont les sources des Formes et de l'Energie du monde."

Théon de Smyrna


"Les mesures donnent les nombres si nous connaissons l'unité utilisée. Certains nombres ont une signification, une qualité particulière. C'est le grand problème de notre vision du monde aujourd'hui car pour nous les nombres ne sont que des quantités. Autrefois, les nombres étaient des qualités. On ne parlait pas de 1, 2 et 3 mais de Unité, Dualité et Trinité, qui sont des qualités.


Comprendre les nombres aide à comprendre les monuments. "


Howard Crowhurst dans la conférence "Carnac et le plan des Pyramides"

Conférence remasterisée :

Les Nombres

Dans cette conférence d'Howard Crowhurst, nous découvrons le monde des Nombres et l'harmonie qui en ressort.

Chaque nombre est le symbole d'une qualité, d'un cycle cosmique et pour celui qui cherche, ces messages sont inscrits dans les monuments anciens par les mesures et l'architecture.

Cette conférence nous ouvre les portes de la compréhension de ce vaste monde.


Les différents nombres


Les nombres entiers

Les nombres entiers permettent de compter les choses, mais ils n'ont pas que cette fonction. Dans l'antiquité chaque nombre avait un caractère, une personnalité. Un nombre était un symbole.

Tiré de la conférence "Les nombres", Howard Crowhurst, 2010


"L'étude du nombre a été totalement négligée, remplacée par l'arithmétique pratique. Cette dernière est totalement soumise à l'utilité vulgaire, et bien que nécessaire dans les magasins et les banques, elle ne peut en aucun cas purifier, revigorer et illuminer l'esprit afin de l'élever d'une vie terre à terre vers la vie de l'intellect pour promouvoir ainsi le bien de l'humain."

Thomas Taylor, 1816.


Les nombres premiers

Les nombres premiers ne peuvent pas être divisés par des nombres entiers. En cela, ils sont le reflet de l'unité.

Le 1, l'unique est indivisible par définition.

Les nombres premiers, indivisibles également, sauf par eux-mêmes, ont toujours un caractère symbolique important et ce depuis l'Antiquité.


Autre caractéristique, les nombres premiers sont impairs, mis à part le chiffre 2 qui est au démarrage.


Le 2, le 3 et le 5 sont les bases du système musicale et de l'harmonie.

Les nombres premiers de Mersenne


127 est un nombre premier de Mersenne. C'est aussi la relation entre le mètre et le pouce.

254 millimètres (2x127) = 10 pouces

127

la relation entre le mètre et le pouce


Les nombres heureux

1, 7, 10, 13 sont les 4 premiers nombres dits "heureux". Ils avaient une grande importance pour les égyptiens.

En faisant la somme des carrés des entiers, on revient à l'unité. Ils peuvent donc être réduits au nombre 1.

L'unité est perçue comme la base du bonheur, c'est pour cela qu'ils sont appelés des nombres heureux !

Voici un exemple de la formule de réduction utilisée pour le nombre 7 :

7² = 49 ( 4 et 9 )

4² + 9² = 97

9² + 7² = 130

1² + 3² + 0² = 10

1² + 0² = 1




Les nombres parfaits

le nombre parfait est égal à la somme de ses diviseurs.


Le nombre 28 est un nombre parfait et un nombre heureux.

28 jours = 4 semaines

28 jours au mois de février

28 phalanges sur les 2 mains...

Les nombres irrationnels

Les nombres irrationnels sont les nombres dont le développement décimal est infini et non périodique.

Ces nombres ne peuvent pas s'exprimer comme le quotient de deux entiers.


Le nombre irrationnel demande d'accepter l'existence de quelque chose que je ne peux jamais vraiment connaître.

Le nombre d'or

"La symétrie statique est obtenue, selon la définition de la Grèce antique, lorsqu'une ligne est divisée en deux parties égales. Elle est statique car, chaque côté étant équilibré, il n'y a pas de mouvement. Lorsqu'une ligne est divisée en deux parties inégales, selon le nombre d'or, on parle de symétrie dynamique. Le rapport entre la section la plus courte et la section la plus longue est égal au rapport entre la section la plus longue et la longueur totale. Ce rapport est connu depuis l'antiquité et est connu sous le nom de Divine proportion ou proportion dorée.


Dans un précédent travail sur Carnac, j’ai montré comment il était exprimé dans les alignements et un exemple de son utilisation en Egypte. Il peut être exprimé en tant que nombre : 1,618 et est connu sous le nom de Phi. La proportion inverse : 1/phi est égale à 0,618 ou phi – 1. Ce ratio est présent dans toutes les formes de la vie, en allant des proportions du corps humain jusqu’à la structure des feuilles autour de la tige des plantes, appelée phyllotaxie.


La proportion dorée ou phi a la propriété remarquable suivante :

(1/phi)+1 = phi = phi² – 1

Elle est dérivée du double carré telle qu’elle peut être définie ainsi :

Phi = BC / AB =

(√5-1) / 2- (√5-1) = (√5+1)/2 = 1,618033988…


L’utilisation du nombre d’or est attestée avec une incroyable précision par les jours du calendrier de la construction du Temple de Denderah en Egypte en 237 avant JC. Les dates en question sont gravées sur les murs. (mis en évidence par Gyula Priskin, si vous souhaitez les articles en question envoyez nous une demande sur questions.epistemeatv@gmail.com)


Cette proportion est fréquemment trouvée dans l’art de l’Ancienne Egypte et un exemple est montré en dessous :


Texte tiré du livre "The Megalithic Plan" d'Howard Crowhurst, 2021




La multiplication d'un nombre entier par lui même, et donc les carrés et les cubes permettent de changer de dimension.

Le nombre d'argent

La série de nombres suivante, que l'on peut appeler la série du nombre d'argent, présente des propriétés similaires

-        (√5+1)/2 = 1,61803 = 1+1/1,161803

-        √2+1 = 2,41421 = 2+1/2,41421

-        (√13+3)/2 = 3,30277 = 3+1/3,302775

-        √5+2 = 4,23606 = 4+1/4,23606

-        (√29+5)/2 = 5,19258 = 5+1/5,19258

-        √10+3 = 6,16227 = 6+1/6,16227

-        (√53+7)/2 = 7,14005 = 7+1/7,14005

-        √17+4 = 8,12310 = 8+1/812310

-        Etc…


On découvre deux séries qui se confondent. La première est basée sur la progression suivante :

-        5 = 1²+2²

-        13 = 3²+2²

-        29 = 5²+2²

-        53 = 7²+2²

La seconde est basée sur la progression suivante

-        1²+1 = 2

-        2²+1 = 5

-        3²+1 = 10

-        4²+1 = 17

 

 

Mais elle peut aussi s'écrire comme la première série, par exemple :

-        (√(2²+2²)+2/2 = 2(√2+1)/2 = √2+1

-        (√(4²+2²)+4)/2 = (√(4x5)+4)/2=2(√5+2)/2=√5+2

Pi

Pi est le rapport constant de la circonférence d'un cercle à son diamètre.

Autrement dit un cercle ayant un diamètre de 1 a pour circonférence pi, un cercle ayant un diamètre de 2 a pour circonférence 2 pi et ainsi de suite.


Sa valeur approximative est 3,1416.

Les fractions

Les nombres entiers mis en rapport permettent de s'approcher de quelque chose qui est inaccessible : les nombres irrationnels.


La fraction est donc le pont entre le nombre entier et le nombre irrationnel.

Les fractions liées au nombre d'or

Pour s’approcher du nombre d’or, Fibonacci, au 15e siècle, détermina une suite de nombre où un nombre est égal à la somme des deux précédents nombres de la série : 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, 233, 377…

Lorsqu’un nombre de cette série est divisé par le nombre précédent, la réponse est une approximation de phi, qui est de plus en plus précis au fur et à mesure que l’on avance dans la série.

Les fractions liées au nombre Pi

Plusieurs fractions permettent de s'approcher du nombre Pi avec plus ou moins de précision :

  • 22/7 = 3,1428

  • 25/8 = 3,125

  • 355/113 = 3,14159...

Ces fractions utilisées par les anciens n'étaient pas liées à une faiblesse intellectuelle. En réalité cette simplicité apparente permettait d'atteindre un niveau de précision exact. L'exemple de l'odomètre romain - donné dans la conférence "Mesures Mégalithiques" - en est la parfaite démonstration. Il permet de déterminer la longueur des routes par l'utilisation de deux mesures : une pour la roue et l'autre pour la distance et compensait ainsi l'approximation de Pi.


L'obsession des anciens pour le nombre entier n'était donc pas liée à une faiblesse d'esprit, mais au contraire à une recherche d'exactitude et de vérité.

Pour aller plus loin

Retrouvez plusieurs extraits de conférences sur les nombres et leur présence dans les monuments anciens.

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